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· 8 min read
Antoine FAVREAU


Dans cet article, je vous présente comment utiliser une bimbox pour réaliser facilement un travail de synthèse. Nous prendrons le cas classique de détection de conflits entre les portes et les réservations béton.

Le contexte

Les commandes de portes ont été passées à un fournisseur bien avant l'émission des plans de coffrage. Il restait alors quelques choix techniques à faire, commme l'épaisseur du calfeutrement coupe feu.

In fine, vous disposez de différents documents qui ont été produits par les différentes équipes du projet (fournisseurs, équipes gros oeuvre d'une entreprise générale, maître d'oeuvre, bureaux d'étude structure,..), notamment :

  • la maquette fournisseur : un fichier .ifc qui définit les portes du fournisseur.
  • la maquette gros oeuvre : un fichier .ifc qui définit le gros oeuvre à réaliser, et notamment les réservations dans les voiles béton.
  • des plans de coffrage réalisés à partir de la maquette gros oeuvre.

Pour anticiper des incohérences entre ces documents, comme des réservations trop étroites pour accueillir une porte, un travail de synthèse est souvent nécessaire.

😓 Oui, mais voilà, dans la réalité, réaliser ce travail de synthèse n'est pas simple : quel outil utiliser ? mon bim-manager est-il disponible ? faut-il que je demande une license Revit à mon service IT ? ... Et le temps presse...Si bien qu'à la fin, vous passez deux nuits à jouer au jeu des septs différences avec les moyens du bord : une visionneuse BIM que vous avez fini par installer sur votre PC perso, un viewer PDF et power point 🤯 🤬 😤.

Avec une bimbox 💟, voici comment vous pourriez faire ...

Une bimbox pour tout voir au même endroit



Depuis votre ordinateur pro ou perso, vous vous rendez sur https://app.capla360.com. Pas besoin de créer un compte, vous pouvez démarrer tout de suite.



note

Tous les fichiers que vous déposez dans une bimbox sont enregistrés dans une base de données de votre navigateur. Ainsi, si vous rafraîchissez votre navigateur ou si vous le redémarrez, vous retrouverez vos bimbox intactes. Si vous le souhaitez, vous pourrez ultérieurement supprimer tous ces fichiers de la mémoire de votre navigateur.



Vous créez ensuite une bimbox et y ajoutez les 3 modèles à superposer, 2 fichiers .ifc et une image du plan de coffrage du niveau R-2. Pour vous y retrouvez, vous donnez un nom non ambigu à ces modèles :

  • [ifc] maquette GC
  • [ifc] portes fournisseurs
  • [png] coffrage R-2


tip

Si vous souhaitez travailler avec des pdf plutôt que des images, contactez-nous ! En attendant, vous pouvez toujours faire des captures d'écran ou utiliser des outils en ligne de conversion de pdf à png.



👌 C'est parfait, vous avez maintenant tous vos modèles au même endroit. " 🤔 ... attends un peu, tout est en vrac là, l'image n'est pas à l'échelle et les fichiers .ifc ne partagent pas le même référentiel. Je la fais comment ma synthèse ??". C'est là que ça devient intéressant: en quelques minutes, vous allez tout recaler dans l'espace.

Caler les modèles avec des points de repère.

Une première méthode de calage est de définir des points de repère qui se retrouvent d'un modèle à l'autre.

Vous allez utiliser cette technique pour caler le modèle [png] coffrage R-2 par rapport au modèle [ifc] maquette GC Vous définissez par exemple 2 points aux angles de la maquette GC, 2 points facilement identifiables sur le plan du R-2.

L'opération se fait en 2 temps :

  • ajout des points de repère dans la scène 3D.
  • calibration de l'image en localisant les points de repère précédemment créés.

Ajout des points de repère

Vous utilisez l'outil Points de répère pour créer ces points. Vous cliquez sur le bouton d'ajout et suivez les instructions. Il vous suffit de cliquer dans la scène 3D pour localiser le point puis de lui donner un nom.



La localisation d'un point de repère sur un coin d'un modèle 3D est facilitée par une fonctionnalité d'accroche. Lorsque l'accroche est active, vous voyez un cercle rouge autour du point.



tip

Vous pouvez aussi localiser un point de répère directement avec ses coordonnées x,y,z si vous les connaissez.



Configuration de l'image

Vos deux points de repère ajoutés, vous allez maintenant les repérer sur l'image [png] coffrage R-2.

Vous cliquez sur l'image puis sur le bouton paramétrage qui apparait à côté du nom.

Vous atterissez dans le centre de configuration de l'image qui vous permet de la mettre à l'échelle et de l'orienter correctement.

Cliquez sur le bouton ⚡️ et suivez les instructions pour localiser les deux points de repère.



🤩 Wahou !!! ça y est, le plan de coffrage se superpose parfaitement sur la maquette GC !



Le plan de coffrage n'est pas à la bonne hauteur. Il reste encore à le descendre légèrement de quelques centimètres.

Translater un modèle

Vous pouvez à tout moment déplacer un modèle à la main en définissant les translations à opérer.

Vous utilisez l'outil déplacement, cliquez sur un point du modèle à translater et définissez les valeurs des translations.



✅ c'est bon, le plan est parfaitement calé !

Vous passez maintenant au calage d'un fichier .ifc, le modèle [ifc] portes fournisseurs.

Caler les modèles avec des déplacements contrôlés.

Les deux modèles .ifc ne partagent visiblement pas le même repère d'origine. "😱 Mais ça va être l'horreur à recaler !! Il va falloir que je passe par un BIM Manager qui maîtrise les différents référentiels dans Revit ! En plus, je me base sur quoi pour les portes ?".



A priori, le problème est complexe. En pratique, vous allez voir, c'est très simple :

  • vous commencez par filtrer les objets des 2 maquettes sur un niveau donné pour y voir plus clair.
  • vous utilisez des déplacements contrôlés, de face à face.

Filtrer les maquettes

Grâce à l'outil filtre, vous commencez par isoler tous les éléments qui appartiennent au même niveau.

Les niveaux des deux maquettes n'ont peut-être pas été réalisés de la même manière, mais grâce à leur nom, vous saurez les apparier facilement.



Déplacements face à face

🪄 Maintenant, la magie. Vous effectuez simplement 3 translations face à face.

Une translation face à face, c'est la translation d'un modèle qui vous permet de coller la face d'un objet d'origine sur la face d'un objet cible.



Ces translations s'opèrent facilement avec l'outil translation, en cliquant d'abord sur la face d'origine, puis sur la face de destination.



Vous commencez par une translation face à face pour placer les portes à la bonne altimétrie. Vous utilisez ensuite les faces des voiles pour ajuster l'alignement des portes. Deux translations et le tour est joué !

💪 🤩 Excellent ! Vous venez de caler vos 3 modèles les uns avec les autres !! Que c'est beau !!!



Identifier et partager les incohérences.

Pour identifier facilement les clash, vous passez en mode 2D.



Repérer les portes trop larges devient maintenant un jeu d'enfant.

Pour trouver le numéro des portes ou des réservations qui posent problème, vous cliquez sur l'objet et accédez à droite aux différentes propriétés qui ont été définies.



tip

Vous voulez connaître la largeur de la porte par rapport au 1,600 m prévue. Cependant, cette propriété n'est pas toujours accessible depuis les paramètres .ifc qui ont été exportés.

Vous pouvez alors utiliser les données géométriques affichées à la sélection d'une surface plane. Vous y retrouverez:

  • sa surface,
  • l'épaisseur de l'objet, dans une direction normale au plan sélectionné,
  • le volume = surface x épaisseur,
  • les altimétries basses et hautes, ainsi que la hauteur de l'objet.

Largeur de la porte : 1,755 m vs Largeur de la réservation : 1,600 m



Enfin, vous pouvez créer une story pour communiquer lors de votre prochaine réunion de coordination toutes les portes qui posent problème. Un prochain article y sera consacré.

D'ici là, continuez de tester les bimbox avec vos plans et vos fichiers .ifc. Nous attendons vos retours avec impatience 😍 !!

· 5 min read
Antoine FAVREAU

paperworkspace

Dans cet article, je vous présente pourquoi avec Rémy DELOFFRE & François PEDEBOSCQ, nous nous lançons dans la construction de CAPLA 360, un espace de travail digital pour tous les bâtisseurs.

Vous pouvez découvrir CAPLA 360 ici : www.capla360.com

Un travail de spéléo

"Je passe mon temps à chercher la bonne info...", c'est le thème récurrent qui est ressorti d'une centaine d'interviews passés fin 2029 auprès de maîtres d'ouvrage, d'architectes, d'ingénieurs en bureau d'étude, de conducteurs de travaux ou de fournisseurs. Cette info, c'est la modification du seuil d'une porte palière annotée quelque part dans un compte rendu de réunion, c'est l'historique des échanges entre les études, la MOE et les travaux pour se partager la responsabilité de travaux sup', c'est ce qu'il faut comprendre du mail d'un client dont le besoin s'étend dans un flux de transferts et de pièces jointes...

Moins connu, c'est aussi la grande peine des startups de la construction tech, où les responsables clients passent un nombre d'heures incalculables à retrouver l'adresse d'un chantier, les plans nécessaires au paramétrage de leurs solutions, ou les numéros d'affaires commerciales de leurs clients pour une facturation rigoureuse.

Les jungles de papier que l'on retrouve dans les bases vie ne sont pas étrangères à tout ça. Mais même avec des GED en place, cette difficulté reste présente. Que dire de ces organisations poussées à se faire accompagner par des assistants MOA pour piloter ces outils numériques ? "Pour chercher un plan ? Je fais appel à mes deux experts GED" me confiait l'autre jour un responsable programme du Grand Paris.

Oui, nous sommes bien loin du confort procuré par nos outils du quotidien...Dis Google, c'est quoi un espace de travail digital ? paperbox

L'émergence des espaces de travail digitaux

Jusqu'alors utilisées principalement dans des startups adeptes des organisations "agiles" ou de la culture "remote", les plateformes de travail collaboratives comme Slack ou Teams de Microsoft ont été adoptées à toute vitesse sous l'ère covid.

Chez CAPLA Technologies, travaillant entre Paris, Lyon et une petite ville en Sardaigne, nous ne pourrions tout simplement pas exister sans de tels outils, baptisés dans le jargon de la tech des "digital workplace".

slack

Pour tous les opérationnels qui ont besoin de travailler en mobilité, ces espaces de travail s'organisent dans des groupes What's App, ou des applis plus spécialisées sur le suivi de chantier.

Ces outils sont absolument fantastiques pour la communication instantannée.

Leur limite est la même que le mail : sorti de l'espace temps de l'ici et maintenant, difficile de s'y retrouver. Certes, les moteurs de recherche de ces outils ou les extractions de données en masse permettent de faire des choses (même des dossiers Crédit Impôt Recherche !), mais soyons honnêtes, ça reste de la spéléo bien profonde !

Les plateformes numériques de management de projet

A côté de ces plateformes de communication instantannée, hypers efficaces et très faciles d'adoption, de grands éditeurs de logiciel comme Dassault Systèmes ou Autodesk proposent de magnifiques plateformes de gestion de projet particulièrement sophistiquées.

De telles approches très englobantes sont difficiles à déployer sur le terrain. Très vite, on leur reproche souvent d'être des usines à gaz. Leur valeur n'est pas immédiatement perçue...

Continuons de chercher !

Bref, il semble bien que ni Whats'App ni Dassault Systèmes ne réponde au problème initial.

Je reste pourtant convaincu qu'entre ces 2 extrêmes, il existe de nombreuses voies encore non explorées pour construire une solution digitale adaptée à l'industrie de la construction.

Nous avons crée CAPLA Technologies pour explorer ces voies et construire l'espace de travail digital des bâtisseurs, qu'ils soient maîtres d'ouvrage, architectes, constructeurs, fournisseurs ou même startupeurs.

capla-tech

CAPLA 360

Cette année, nous avons posé les bases d'une plateforme web, baptisée CAPLA 360.

Nous construisons cette plateforme autour de 4 grands principes : la sécurité, l'immersion, la collaboration et l'évolution.

Une plateforme sûre

Aujourd'hui, nous sommes des nains. Aussi avons nous décidé de construire notre plateforme sur les épaules d'un géant : Microsoft. D'un point de vue technique, nous offrons donc le niveau de sécurité proposé par la plateforme Azure. Nous avons confié les services critiques comme l'authentification à cette plateforme.

Une plateforme immersive

Un projet de construction, c'est d'abord un ouvrage et son environnement. C'est pourquoi nous construisons CAPLA 360 autour d'un environnement 3D. Que vous travailliez avec des plans, des photos, des maquettes numériques, des tableurs,.. vous pourrez consulter ces données depuis un même contexte.

Mieux, vous pourrez leur donner vie en les intégrant dans des "stories". En voici un exemple.

app.capla360.com/bimbox/demo4/stories/1

Une plateforme collaborative, pour tous.

Nous voulons que tous les acteurs d'un projet puisse bénéficier de la puissance du digital. Ainsi, nous avons développé des premiers modules utilisables depuis n'importe quel navigateur web. Pas besoin de mots de passe. Aujourd'hui, vous pouvez superposer des plans en 3D, consulter des maquettes, animer des modèles en quelques clicks seulement.

Une plateforme évolutive.

Avec CAPLA 360, vous construirez un espace de travail brique par brique. Vous pouvez commencer tout petit, dans votre coin. Aucun paramétrage initial n'est nécessaire. Nous avons architecturé cette plateforme autour de "boîtes", les bimbox, qui peuvent s'ajouter les unes aux autres. Si vous voulez en savoir plus, consultez cette article : www.capla360/bimbox.